L’idée selon laquelle manger le soir fait grossir est largement répandue, mais elle mérite d’être nuancée. Ce n’est pas l’heure du repas qui provoque la prise de poids, mais l’excès calorique, la qualité des aliments et le contexte global. Le métabolisme humain fonctionne sur 24 heures, et ce qui compte avant tout, c’est l’équilibre entre les apports et les dépenses dans la journée.
Cela dit, il est vrai que certains comportements associés aux repas du soir peuvent favoriser la prise de poids : manger tard en grande quantité, consommer des aliments riches en sucres rapides ou en graisses saturées, grignoter devant un écran sans écouter sa satiété. En soirée, la dépense énergétique est souvent plus faible, et le corps se prépare au repos. Un repas trop lourd ou trop riche peut perturber la digestion, le sommeil, et favoriser un stockage des graisses plus important.
Il est donc important de bien choisir ses aliments le soir : privilégier les légumes cuits, une source de protéines maigres (poisson blanc, œufs, tofu), un peu de bons gras (huile d’olive, graines) et éventuellement une petite portion de féculents si l’on a faim ou en cas d’activité physique dans la journée. Éviter les plats transformés, les desserts sucrés et l’alcool est recommandé pour une meilleure récupération et une régulation hormonale optimale pendant la nuit.
Autre point clé : l’écoute du corps. Certaines personnes ont faim le soir, d’autres non. Il n’est pas nécessaire de manger par habitude. En revanche, sauter le dîner régulièrement peut entraîner des fringales nocturnes ou un déséquilibre alimentaire le lendemain. L’objectif n’est pas de supprimer, mais d’adapter le repas à vos besoins réels.
Enfin, pour les personnes qui travaillent tard ou de nuit, il faut repenser la structure alimentaire en fonction du rythme de vie réel, et non selon des horaires standards. Un accompagnement professionnel permet d’adapter la stratégie alimentaire aux contraintes individuelles sans tomber dans les extrêmes ou les mythes.